- Harold Pratt
- Messages : 1
Date d'inscription : 11/08/2022
Fiche de Harold
Sam 13 Aoû - 7:19
Despite of my rage, I'm still just a rat in cage
PRÉNOMS : Harold Clarence Alastair Pratt
SURNOMS : La plupart des gens l'appellent Harry, à son grand dam. Seuls ses amis proches savent qu'il préfère de loin le prénom Alastair et le surnomme Ali.
LIEU ET DATE DE NAISSANCE : 26 décembre 1992, Aberdeen. C'est du moins ce qu'il sait et ce qui est écrit sur son certificat de naissance. La vérité est beaucoup, beaucoup plus tordue...
ÂGE : 28 ans
NATIONALITÉ : Britannique
ORIGINES : Anglaises et écossaises
SITUATION FAMILIALE : Les toilettes des bars, les chambres d'hôtel bon marché et les ruelles font un excellent terrain de jeu pour tes amours éphémères qui provoqueraient l'ire de ton père, si ça se savait. Que dirait-on si on apprenait que le fils d'un des anciens bras droit de Thatcher batifole avec d'autres hommes?
OCCUPATION : Avocat de la Couronne et Substitut du procureur au Crown Office
DATE D'ARRIVÉE À EDIMBOURG : Août 2020
GROUPE : Fjord
AVATAR : Cole Sprouse
CRÉDITS : Photo intouchée
DONS
La gouvernante de Braemar Castle en parle encore de cet ami imaginaire que tu avais et de tes terreurs nocturnes. Des crises de rage et de pleurs que tu piquais, sans raison à cause "de la Dame au cou brisé qui se tenait dans les airs au pied de ton lit", jusqu'à ce qu'on te foute devant un miroir que "Gus" te console. Tu en as fait passer, des nuits blanches, à ces filles au pair que tes parents engageaient. L'une d'entre elles était même partie au bout de trois jours, dans un état qui frisait l'hystérie. "Questo bambino non dovrebbe essere qui!" C'est ce qu'elle hurlait à plein poumons, quand ton père l'a prise par le poignet, pour la foutre dans un taxi. Tu avais à peine six ans.
This kid shouldn't be here.
Ton enfance est floue, Alastair. Jusqu'à l'âge de quatre ans, c'est un énorme trou noir. Un gouffre. Un cauchemar dont on ne se souvient plus, une fois réveillé.
Tu as parfois ces drôle d'impressions. Tu as parfois l'impression de te voir faire des trucs bénins du quotidien qui ne t'appartiennent pas. D'avoir mal au genou comme si tu te l'étais cogné alors que tu es sagement assis depuis des heures. D'être en colère quand rien ne la provoque. D'avoir de drôle de pensées qui surgissent de nulle part du style "Putain, j'ai oublié d'acheter du pain." alors que tu n'as jamais fait de courses de ta vie.
Mais tout ça... tout ça, c'est bénin, contrairement à ces visions qui te hantent. C'était infime, à Londres. Entrer dans un vieil édifice de Whitechapel pour une fête et avoir eu la nausée tellement l'odeur de pourriture et de saleté était insoutenable alors que personne ne remarquait rien autour de toi. Cette impression d'être entré dans un film d'époque en sortant d'un déjeuner d'affaire, à Coven Garden. Ce genre de trucs qui ne duraient qu'une minute à peine. Juste ta putain d'imagination.
Mais à Édimbourg. C'est pire. Tellement pire. Une impression de déjà-vu perpétuelle. Tu as l'impression d'avoir déjà vu Grassmarket alors que tu n'y avais jamais mis les pieds. Tu sens l'odeur de poisson pourri. Cowgate te fout le cafard. Un cafard sans nom. Et tu as l'impression que l'air empeste sans cesse, dans la vieille ville. Une odeur de putréfaction. De marécage. Et que dire de ces visions nocturnes de femme, avec leurs bonnets blancs, leur corsages ouverts et leurs robes d'époque sales qui tentent de te vendre leurs charmes, dès que tu sors d'un club, ivre, à trois heures du matin?
L'esprit humain est une drôle de chose. Il éclipse les traumas pour s'adapter à une réalité parfois artificielle. Mais ils continuent d'être là, pas vrai? Tu as oublié, Alastair. Tu as oublié la main chaude et sale de ta mère, alors qu'il fallait presque escalader les ordures, au pied de chaque maison. Tu as oublié les crachats qu'on jetait, à Maman. Le corps douillet de ton frère. Tu as oublié la faim qui te faisait mal au ventre et qui te faisait pleurer à chaudes larmes. Tu as oublié les bouts de pain rassis, les légumes toujours un peu pourris. La voix de ta mère qui vous chantait des berceuses, en gaélique.
Tu as oublié l'odeur de putréfaction. Tu as oublié tes cris et celui de ton frère, alors que Maman se balançait au bout d'une corde depuis des jours dans ce grenier infect.
Tu as oublié. Tu as oublié comment c'était, être l'enfant d'une fille-mère à Édimbourg, en 1718.
Et tu demeures là, prisonnier de sensations qui t'échappent, au 21e siècle.
REGRETS
Sur tes jolis airs de chérubin et de prince, ta carcasse est rongée d'angoisse et de culpabilité. Déjà, tu as sans cesse l'impression d'être un imposteur, un étranger. Tu as sans cesse l'impression de n'appartenir à rien, d'être au mauvais endroit. Tu regrettes vraiment la froideur de tes propres parents, la distance de ta mère, surtout, te fait mal, même encore aujourd'hui. Tu regrettes d'être un lâche à ce point, d'être aussi effrayé par ton père. Tu regrettes d'avoir manipulé et initié Pettigrew à la coke et de t'être enfui du dortoir sans lui avoir apporté ton aide. Ça te hante jour après jour. Il n'en est pas mort mais.... tu sais qu'il en garde encore des sequelles. Tu regrettes vraiment de n'avoir pas su te controler et de n'avoir pas assez écouté ou aimé cette jeune fille qui elle, t'aimait vraiment.
Et tu regrettes de les avoir suivi, ces hommes... oh que tu regrettes d'être entré dans cette chambre, Alastair.
CARACTÈRE
Pourquoi ce trou perpétuel, dans ta poitrine? Pourquoi cette impression d'être sans cesse au mauvais endroit? Pourquoi cette impression de solitude, de manquer d'une foutue pièce de puzzle? Est-ce la façon dont on t'a éduqué? La froideur et la distance de ta propre mère, peut-être? L'austérité de ton père? L'insouciance des multiples nounous qui disparaissaient toutes les unes après les autres après une saison? Il te manque quelque chose et tu le sais. Une partie de toi.
Dans la tête et dans le coeur. Tu as sans cesse cette impression d'imposture, de malaise. Certes, tu as appris enfouir tout ça sous le tapis. Tu a appris à être agréable en société, à sourire, à être poli et sociable. Comme un bibelot. Irréprochable. Ou presque.
Tu aimes l'attention. Tu aimes qu'on te regarde. Plus que tout, tu aimes entendre les cris, devant toi, quand tu chantes et laisse aller tes mains sur ton instrument. C'est sur scène que tu te sens aimé. C'est sur scène que tu te sens enfin un peu vivant. C'est sur scène que tu es vraiment toi-même, que tu laisses aller ta rage et parfois même ta détresse. Tu brilles sur scène et tu le sais. Mais c'est un regret de plus, pas vrai? Et quand le show est fini, tu tombes presque en torpeur, en pensant au lundi matin. Derrière les portes closes, tu n'est qu'un capharnaüm d'émotions. Tes crises de colère sont soudaines et violentes et ton désespoir profond. Pourquoi ce vide, Alastair alors que tu as tout ce que n'importe qui voudrait?
Tes profs ont beau te comparer à un génie, toi, tu sais que tu es con. Con, instable et lâche. Tu connais déjà trois langues, tu as étudié dans les meilleures écoles de l'Europe, souvent en pensionnat, dans un pays étranger. Oh... le pensionnat... Hormis ton amour pour les angles aigus et les barres bien droites, tu as appris à aimer l'histoire de l'art et la philosophie. C'est là que tu as appris le chant et la guitare. C'est là que tu as appris que tu étais différent et qu'il fallait tout cacher, si tu voulais survivre.
Depuis tout jeune, Tu as une imagination débordante. Trop sans doute. Ça a ses avantages... ta répartie, ta façon de voir les choses, sans doute, d'imaginer ce que le client en face de toi a vécu. Sous tes airs bien arrogants et distants... tu es capable de t'imaginer la vie des autres. Mieux que tu ne le laisse croire. Et ça t'horrifie à chaque fois. Et il y a ces étranges visions d'un autre monde, parfois. D'une... autre époque? Juste parfois. Un attrait peut-être un peu trop morbide pour la vie des paumés. Est-ce parce que tu as sans cesse peur de finir ainsi? À la rue? Sur le trottoir? À l'asile? Dans un hospice?
Au bout d'une corde? Tu as si peur de finir au bout d'une corde...
N'était-ce pas ce que ton père te prédisait si tu déobéissais, dans ses contes de croque-mitaine, quand tu étais gosse? Et puis il y a les cauchemars presque réels, les angoisses, les scénarios extrapolés, dans ta tête. La paranoia. Et si? Et si? Et si? Et si tout le temps.
Et si tu te faisais prendre? Et si ton père te déshéritait? Et si les images, dans ta tête devenaient réelles?
Alors tu te caches, comme un lâche. Tu te caches. Tu murmures de belles paroles à ceux qui veulent bien les entendre. Tu fais ton plus beau sourire à ceux et celles qui le cherchent et qui ont une monnaie d'échange. Parce que tout est une monnaie d'échange, non? Tout est une monnaie d'échange, tu le sais bien.
Tu craches dans ce micro des bars de quartiers loin du regard des médias avec trois ou quatre mecs qui te connaissent à peine. À peine, peut-être sauf le batteur avec qui tu as partagé quelques nuits. Tu gémis quand on te prend et te réhabilles sans même dire ton nom. Quelque chose manque. Quelque chose de viscéral.
Ton identité. Ta vraie identité.
ANECDOTES
TW : usage de drogue, abus sexuel.
Si on se fit à tous les amateurs de généalogie, l’illustre famille d’où tu proviens a quelques racines dans l’aristocratie anglaise. Sa vocation pour le droit et la justice s’étale de génération en génération depuis le règne de Cromwell.
Harold Clarence Alexander Pratt, ton grand-père, était selon les rumeurs, un proche de Churchill et un avocat de la couronne hors-pair. Son patriotisme durant la deuxième guerre mondiale était exemplaire. Son buste se retrouve quelque part dans le département de droit de l’Université d’Oxford où il a longtemps enseigné après sa retraite, dans les années 50.
PRÉNOMS : Harold Clarence Alastair Pratt
SURNOMS : La plupart des gens l'appellent Harry, à son grand dam. Seuls ses amis proches savent qu'il préfère de loin le prénom Alastair et le surnomme Ali.
LIEU ET DATE DE NAISSANCE : 26 décembre 1992, Aberdeen. C'est du moins ce qu'il sait et ce qui est écrit sur son certificat de naissance. La vérité est beaucoup, beaucoup plus tordue...
ÂGE : 28 ans
NATIONALITÉ : Britannique
ORIGINES : Anglaises et écossaises
SITUATION FAMILIALE : Les toilettes des bars, les chambres d'hôtel bon marché et les ruelles font un excellent terrain de jeu pour tes amours éphémères qui provoqueraient l'ire de ton père, si ça se savait. Que dirait-on si on apprenait que le fils d'un des anciens bras droit de Thatcher batifole avec d'autres hommes?
OCCUPATION : Avocat de la Couronne et Substitut du procureur au Crown Office
DATE D'ARRIVÉE À EDIMBOURG : Août 2020
GROUPE : Fjord
AVATAR : Cole Sprouse
CRÉDITS : Photo intouchée
DONS
La gouvernante de Braemar Castle en parle encore de cet ami imaginaire que tu avais et de tes terreurs nocturnes. Des crises de rage et de pleurs que tu piquais, sans raison à cause "de la Dame au cou brisé qui se tenait dans les airs au pied de ton lit", jusqu'à ce qu'on te foute devant un miroir que "Gus" te console. Tu en as fait passer, des nuits blanches, à ces filles au pair que tes parents engageaient. L'une d'entre elles était même partie au bout de trois jours, dans un état qui frisait l'hystérie. "Questo bambino non dovrebbe essere qui!" C'est ce qu'elle hurlait à plein poumons, quand ton père l'a prise par le poignet, pour la foutre dans un taxi. Tu avais à peine six ans.
This kid shouldn't be here.
Ton enfance est floue, Alastair. Jusqu'à l'âge de quatre ans, c'est un énorme trou noir. Un gouffre. Un cauchemar dont on ne se souvient plus, une fois réveillé.
Tu as parfois ces drôle d'impressions. Tu as parfois l'impression de te voir faire des trucs bénins du quotidien qui ne t'appartiennent pas. D'avoir mal au genou comme si tu te l'étais cogné alors que tu es sagement assis depuis des heures. D'être en colère quand rien ne la provoque. D'avoir de drôle de pensées qui surgissent de nulle part du style "Putain, j'ai oublié d'acheter du pain." alors que tu n'as jamais fait de courses de ta vie.
Mais tout ça... tout ça, c'est bénin, contrairement à ces visions qui te hantent. C'était infime, à Londres. Entrer dans un vieil édifice de Whitechapel pour une fête et avoir eu la nausée tellement l'odeur de pourriture et de saleté était insoutenable alors que personne ne remarquait rien autour de toi. Cette impression d'être entré dans un film d'époque en sortant d'un déjeuner d'affaire, à Coven Garden. Ce genre de trucs qui ne duraient qu'une minute à peine. Juste ta putain d'imagination.
Mais à Édimbourg. C'est pire. Tellement pire. Une impression de déjà-vu perpétuelle. Tu as l'impression d'avoir déjà vu Grassmarket alors que tu n'y avais jamais mis les pieds. Tu sens l'odeur de poisson pourri. Cowgate te fout le cafard. Un cafard sans nom. Et tu as l'impression que l'air empeste sans cesse, dans la vieille ville. Une odeur de putréfaction. De marécage. Et que dire de ces visions nocturnes de femme, avec leurs bonnets blancs, leur corsages ouverts et leurs robes d'époque sales qui tentent de te vendre leurs charmes, dès que tu sors d'un club, ivre, à trois heures du matin?
L'esprit humain est une drôle de chose. Il éclipse les traumas pour s'adapter à une réalité parfois artificielle. Mais ils continuent d'être là, pas vrai? Tu as oublié, Alastair. Tu as oublié la main chaude et sale de ta mère, alors qu'il fallait presque escalader les ordures, au pied de chaque maison. Tu as oublié les crachats qu'on jetait, à Maman. Le corps douillet de ton frère. Tu as oublié la faim qui te faisait mal au ventre et qui te faisait pleurer à chaudes larmes. Tu as oublié les bouts de pain rassis, les légumes toujours un peu pourris. La voix de ta mère qui vous chantait des berceuses, en gaélique.
Tu as oublié l'odeur de putréfaction. Tu as oublié tes cris et celui de ton frère, alors que Maman se balançait au bout d'une corde depuis des jours dans ce grenier infect.
Tu as oublié. Tu as oublié comment c'était, être l'enfant d'une fille-mère à Édimbourg, en 1718.
Et tu demeures là, prisonnier de sensations qui t'échappent, au 21e siècle.
REGRETS
Sur tes jolis airs de chérubin et de prince, ta carcasse est rongée d'angoisse et de culpabilité. Déjà, tu as sans cesse l'impression d'être un imposteur, un étranger. Tu as sans cesse l'impression de n'appartenir à rien, d'être au mauvais endroit. Tu regrettes vraiment la froideur de tes propres parents, la distance de ta mère, surtout, te fait mal, même encore aujourd'hui. Tu regrettes d'être un lâche à ce point, d'être aussi effrayé par ton père. Tu regrettes d'avoir manipulé et initié Pettigrew à la coke et de t'être enfui du dortoir sans lui avoir apporté ton aide. Ça te hante jour après jour. Il n'en est pas mort mais.... tu sais qu'il en garde encore des sequelles. Tu regrettes vraiment de n'avoir pas su te controler et de n'avoir pas assez écouté ou aimé cette jeune fille qui elle, t'aimait vraiment.
Et tu regrettes de les avoir suivi, ces hommes... oh que tu regrettes d'être entré dans cette chambre, Alastair.
CARACTÈRE
Pourquoi ce trou perpétuel, dans ta poitrine? Pourquoi cette impression d'être sans cesse au mauvais endroit? Pourquoi cette impression de solitude, de manquer d'une foutue pièce de puzzle? Est-ce la façon dont on t'a éduqué? La froideur et la distance de ta propre mère, peut-être? L'austérité de ton père? L'insouciance des multiples nounous qui disparaissaient toutes les unes après les autres après une saison? Il te manque quelque chose et tu le sais. Une partie de toi.
Dans la tête et dans le coeur. Tu as sans cesse cette impression d'imposture, de malaise. Certes, tu as appris enfouir tout ça sous le tapis. Tu a appris à être agréable en société, à sourire, à être poli et sociable. Comme un bibelot. Irréprochable. Ou presque.
Tu aimes l'attention. Tu aimes qu'on te regarde. Plus que tout, tu aimes entendre les cris, devant toi, quand tu chantes et laisse aller tes mains sur ton instrument. C'est sur scène que tu te sens aimé. C'est sur scène que tu te sens enfin un peu vivant. C'est sur scène que tu es vraiment toi-même, que tu laisses aller ta rage et parfois même ta détresse. Tu brilles sur scène et tu le sais. Mais c'est un regret de plus, pas vrai? Et quand le show est fini, tu tombes presque en torpeur, en pensant au lundi matin. Derrière les portes closes, tu n'est qu'un capharnaüm d'émotions. Tes crises de colère sont soudaines et violentes et ton désespoir profond. Pourquoi ce vide, Alastair alors que tu as tout ce que n'importe qui voudrait?
Tes profs ont beau te comparer à un génie, toi, tu sais que tu es con. Con, instable et lâche. Tu connais déjà trois langues, tu as étudié dans les meilleures écoles de l'Europe, souvent en pensionnat, dans un pays étranger. Oh... le pensionnat... Hormis ton amour pour les angles aigus et les barres bien droites, tu as appris à aimer l'histoire de l'art et la philosophie. C'est là que tu as appris le chant et la guitare. C'est là que tu as appris que tu étais différent et qu'il fallait tout cacher, si tu voulais survivre.
Depuis tout jeune, Tu as une imagination débordante. Trop sans doute. Ça a ses avantages... ta répartie, ta façon de voir les choses, sans doute, d'imaginer ce que le client en face de toi a vécu. Sous tes airs bien arrogants et distants... tu es capable de t'imaginer la vie des autres. Mieux que tu ne le laisse croire. Et ça t'horrifie à chaque fois. Et il y a ces étranges visions d'un autre monde, parfois. D'une... autre époque? Juste parfois. Un attrait peut-être un peu trop morbide pour la vie des paumés. Est-ce parce que tu as sans cesse peur de finir ainsi? À la rue? Sur le trottoir? À l'asile? Dans un hospice?
Au bout d'une corde? Tu as si peur de finir au bout d'une corde...
N'était-ce pas ce que ton père te prédisait si tu déobéissais, dans ses contes de croque-mitaine, quand tu étais gosse? Et puis il y a les cauchemars presque réels, les angoisses, les scénarios extrapolés, dans ta tête. La paranoia. Et si? Et si? Et si? Et si tout le temps.
Et si tu te faisais prendre? Et si ton père te déshéritait? Et si les images, dans ta tête devenaient réelles?
Alors tu te caches, comme un lâche. Tu te caches. Tu murmures de belles paroles à ceux qui veulent bien les entendre. Tu fais ton plus beau sourire à ceux et celles qui le cherchent et qui ont une monnaie d'échange. Parce que tout est une monnaie d'échange, non? Tout est une monnaie d'échange, tu le sais bien.
Tu craches dans ce micro des bars de quartiers loin du regard des médias avec trois ou quatre mecs qui te connaissent à peine. À peine, peut-être sauf le batteur avec qui tu as partagé quelques nuits. Tu gémis quand on te prend et te réhabilles sans même dire ton nom. Quelque chose manque. Quelque chose de viscéral.
Ton identité. Ta vraie identité.
ANECDOTES
TW : usage de drogue, abus sexuel.
Si on se fit à tous les amateurs de généalogie, l’illustre famille d’où tu proviens a quelques racines dans l’aristocratie anglaise. Sa vocation pour le droit et la justice s’étale de génération en génération depuis le règne de Cromwell.
Harold Clarence Alexander Pratt, ton grand-père, était selon les rumeurs, un proche de Churchill et un avocat de la couronne hors-pair. Son patriotisme durant la deuxième guerre mondiale était exemplaire. Son buste se retrouve quelque part dans le département de droit de l’Université d’Oxford où il a longtemps enseigné après sa retraite, dans les années 50.
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